Je ne vois pas de raison d'en douter.
La signification du mot "manga", d'après ce que m'avait dit une amie japonaise, serait: "image poubelle", en relation non pas à un prétendu contenu ordurier
mais à son caractère éphémère, mono-usage (comme les assiettes en papier et quelques autres objets...
).
Grands lecteurs de mangas (et souvent méprisants à l'égard des étrangers et notamment des Occidentaux), les Japonais ne se sont jamais donnés de mal pour exporter ce produit éditorial, donc pas non plus à inverser l'ordre des planches en fonction de la lecture en caractères latins. L'esthétique correspond à celle des films animés japonais qui eux, par contre, ont été exportés en Occident dès la première crise du genre équivalent américain, vers la fin des années 70 (début 80 pour l'Europe). L'arrivée très tardive des mangas en Occident dans les années 2000 environ (soit quelques 50 ans après l'explosion de cette mode au Japon) n'est pas encore claire quant à ses raisons.
Bien sûr, avec le temps, il s'est développé au Japon un gros lot de commercial-éphémère dans le manga, mais aussi quelques mangas d'art et de critique sociale (évidemment marginaux et qui tardent donc à arriver chez nous).
Si donc différence il y avait avec la BD occidentale, ça serait uniquement dans l'usage modifié que certains Occidentaux font du manga: par exemple le collectionner, voire même le placer dans les rayons des médiathèques: cela fait bien sourire les Japonais, bien sûr
On voit donc qu'ils n'ont peut-être pas tort de nous prendre pour des malades