Philip n'a pas la vie facile: il est orphelin et souffre d'un pied-bot. Élevé par son oncle distant et froid il doit parcourir une route cahoteuse avant de s'arranger avec la vie et de trouver sa place dans la vie professionnelle et sentimentale. Il s'essaye comme cadre et passe quelque temps comme étudiant d'art à Paris avant d'embrasser la voie médicale. Une passion obsessive pour une serveuse vulgaire risque de le ruiner financièrement et de l'empêcher de finir ses études...
Voilà un livre que j'avais adoré lors de ma jeunesse et dont j'appréhendais la relecture de peur d'être déçue. Il n'en était rien, au contraire. Mais qu'est qui distingue ce roman de tant d'autres d'histoires d'initiation? Philip est un anti-héros par excellence, un jeune homme tout à fait ordinaire avec quelques qualités certes mais aussi plein de faiblesses et même des côtés franchement désagréables. Quant aux autres personnages, l'auteur a un talent presque hallucinant de les rendre vivants et plastiques en quelques lignes des fois, on a presque l'impression de les connaître, de les avoir fréquentés. Le style de l'auteur est simple et élégant et ses livres ont quelque chose de cinématographique, j'ai eu l'impression de regarder un film en lisant ce livre. Mais évidemment tout ça n'explique pas suffisamment la fascination qu'exerce ce livre sur moi et qui en fait pour moi un des meilleurs romans jamais écrits...
Titre français:
Servitude humaine
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