Dans les années 60, JM Coetzee s exile à Londres fuyant les problèmes insolubles de son pays et une famille petite bourgeoise dont on subodore à le lire qu il ne la porte pas dans son coeur...
Il a terminé ses études de mathématiques mais il se sent plus voué à la poésie et à l écriture qu à la dissection du nombre PI ; pourtant c est un job de programateur en informatique qu il décrochera en Angleterre, à l époque ou les computers avaient la taille d une caisse d épargne et la mémoire d un diplodocus...
"Vers l age d homme" est le récit sans concessions, d un style sec et distancié, tout sauf lyrique , de l exil d un jeune Sud Africain, blanc-middle class, dans le Londres déja bouillonnant du début des sixties ;
Coetzee ne nous épargne aucuns de ses petits états d ame de "bouseux Boer ", coinçé et égocentriste; il appuie là ou ça fait mal . Il trouve la vie à Londres éxécrable, ses collègues de travail très renfermés, les filles très distantes.... Justement les filles c est là un de ses problèmes et non le moindre ; il rève d une muse, d une inspiratrice qui lui donnera la puissance d écriture d un Ezra Pound ou d un TS Elliot, ses poètes favoris, hélas, hélas ses aventures amoureuses sont plus proches des Pieds Nickelés que du Lac de Lamartine...
Il poursuit bien pendant ses loisirs une thèse sur Ford Madox Ford (écrivain anglais fin 19 début 20e), mais il le dit lui mème, ses bouquins l ennuient...
A la fin du récit pour ceux qui n auraient pas lu d autres livres de Coetzee, la sentence serait sans appel !! ce petit morveux d intello prétencieux, vaguement gauchiste, souvent d une goujaterie stupide avec les femmes, ne mérite aucune circonstance atténuante, AUX OUBLIETTES !!
Et pourtant c est cet infirme de la sensibilité (il se défini comme tel), qui donnera plus tard " En attendant les barbares" et surtout ce chef d oeuvre absolu "Disgrace", un des rares livres qui m a fait verser des larmes.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]