Oeuvre sans doute moins magistrale et sublime que Le Sang noir (qui demeure, à mon sens, un chef d'oeuvre inégalé sur la dégradation morale d'une société en guerre), elle possède pourtant un charme subtil, grâce à la modification progressive de genre qui s'opère au fil des pages: d'un policier à l'incipit plutôt banal à un roman d'introspection où les analogies entre le détective, le commanditaire, l'homme recherché (et peut-être l'auteur) s'accentuent dans un jeu de miroirs qui, bien entendu, ne peut avoir d'aboutissement. Le tout représente une quête identitaire style Patrick Modiano avant la lettre.
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