"Les plus redoutables ennemis des "Finlandais" sont la mélancolie, la tristesse, l'apathie. Une insondable lassitude plane sur ce malheureux peuple et le courbe depuis des milliers d'années sous son joug, forçant son âme à la noirceur et à la gravité. Le poids du pessimisme est tel que beaucoup voient dans la mort les seul remède à leur angoisse. Le spleen est un adversaire plus impitoyable que l'Union soviétique."
Quand un homme d'affaire venant de subir sa quatrième faillite décide de se suicider, il n'y va pas par quatre chemins. Onni Rellonen a choisi le revolver et une balle dans la tête.
A la veille de la St Jean débute une nuit synonyme de fête en Finlande, une nuit de fête pour les autres, mais pas pour lui. Le matin de la St Jean lui parait donc le bon moment. Et la petite grange là bas, un bon endroit.
Mais ses projets sont remis en cause du fait de la présence d'une autre pesonne, le colonel Hermanni Kemppainen, dans cette même grange. Quel culot ! La grange de son suicide !
Cet homme est en train d'accrocher une corde à une solive, et de préparer un noeud coulant... pour se pendre.
Onni Rellonen intervient alors in-extremis, pour sauver le colonel.
Ils discutent alors fort courtoisement de leurs intentions mutuelles. Face au constat qu'ils ne sont pas seuls à songer au suicide, et qu'en parler fait un bien fou, ils décident de publier une annonce pour contacter d'autres suicidaires.
J'avais adoré "La forêt des renards pendus", et je ne suis pas déçue une seconde d'avoir replongé dans l'humour ironique de Arto Paasillinna. Il a des réflexions justes et parfois cinglantes sur le mal être, la vie et la mort. Excellent.
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