Un très beau livre, poétique, politique, ésotérique et plein d'autres trucs en ...ique
La critique de la société russe et plus précisément du communisme est l'un des grands fils conducteurs de l'oeuvre, l'autre étant la réécriture de la passion du Christ où Ponce Pilate prend le premier rôle.
Le tout est porté par la figure de Woland (avatar du diable) secondé par ses burlesques acolytes.
Contrairement à ce que j'ai pu lire sur d'autres notes de lecture concernant cette oeuvre, la plupart des notes de l'éditeur m'ont semblé inutiles, voire carrément pénibles. Très nombreuses, elles servent dans la majeure partie des cas à souligner des évidences (eg symbolisme associé au diable) ou à signaler que le passage qui précède a été censuré puis rétabli ultérieurement (info qui à mon sens aurait été plus à sa place dans le dossier présenté à la fin)
Un fragment qui m'a beaucoup touché :
O dieux, dieux ! comme la terre est triste, le soir ! Que de mystères dans les brouillards qui flottent sur les marais ! Celui qui a erré dans ces brouillards, celui qui a beaucoup souffert avant de mourir, celui qui a volé au-dessus de cette terre en portant un fardeau trop lourd, celui-là sait ! Celui-là sait, qui est fatigué. Et c’est sans regrets, alors, qu’il quitte les brumes de cette terre, ces rivières et ses étangs, qu’il s’abandonne d’un cœur léger entre les mains de la mort, sachant qu’elle – et elle seule – lui apportera la paix.
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