Carmen toute crue.
Azay a bien failli tirer le rideau après des années d’abandon mais le château Renaissance a repris du lustre après une rénovation à l’identique faite par la mafia. Il sert de cadre en 2047 à une réception mondaine pendant laquelle Carmen McCallum, invitée au bras de son époux, le prince Maxime de Mérimée, va faire le ménage dans sa vie. Après ce prologue énigmatique, l’histoire fait un bond en arrière et revient en 2040, à Londres. Carmen fait partie d’un quatuor d’ultras de l’IRA qui refuse de déposer les armes alors qu’un accord de paix doit être signé avec le gouvernement britannique et les représentants des grandes firmes. Après son coup d’éclat et d’esbroufe, Carmen est ciblée par la « famille », un groupement mystérieux de potentats. Le Spectre a pour mission d’éliminer la jeune femme qui s’est retirée du combat politique et vit ses passions en Espagne mais il est impossible d’échapper à son destin.
Préquel à la série « Carmen McCallum », « Code McCallum » a été conçu en 5 tomes. Mêlant habilement politique et action, amour et filiation, histoire et dystopie, le premier volume est accrocheur. L’intrigue est posée d’entrée et la chasse à la femme est assez prenante. Bien qu’il soit difficile d’éprouver une franche sympathie pour une jeune femme qui dessoude sans ciller au passage des innocents, on peut se laisser séduire par son flair, son intelligence, son énergie à combattre sans répit. Il est dommage que le dessin élégant et précis de Didier Cassegrain soit noyé sous une mise en couleur qui lisse et aseptise l’ensemble.
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