Une lecture intéressante, parfois un peu angoissante à cause de la manière lapidaire dont l'auteur a parfois l'air de dire que les médications actuelles sont inopérantes à long terme et qu'on finira de toute façon par partir de son cancer. Ce n'est pas vraiment quelque chose que je peux lire en ce moment.
Il s'intéresse beaucoup à un aspect que Servan-Schreiber n'avait pas encore popularisé, c'est-à-dire à la "prévention active du cancer" (sous-titre de l'ouvrage) : diète, altitude, recours exceptionnel à l'antibiothérapie, thermothérapie, etc.
La dimension d'étude ethnologique promise par le titre peut laisser sur sa faim : en dehors des Hounzas, il ne présente pas beaucoup d'autres peuples justifiant le dénominateur commun d'acidose (causée par une sous-nutrition importante), qui les préserverait du cancer. A sa décharge, le style de vie cancérogène (graisses trans, sédentarité, pollution, allopathie, etc.) est si largement mondialisé que peu de pays peuvent se vanter d'avoir un mode et un cadre de vie sans danger pour sa population : l'étude ne peut qu'en être vite faite.
Cet ouvrage date de 1994 et je suppose qu'il est désormais assez dépassé, mais je ne sais pas encore à quel point.
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