[Cap Horn. T. 3, L'ange noir du Paramo | Christian Perrissin, Enea Riboldi]
L’étau se resserre sur les deux fuyards, Johannes Orth, emprisonné sous la garde vigilante du commandant argentin Lagarigue et de Duca, amputé d’une jambe car les miliciens menés par « l’ange noir du Paramo » Mac Hilian sont aguerris et déterminés. Ils ont kidnappé la belle Anna Lawrence et veulent la proposer à Lagarigue contre Orth mais c’est sans compter sur le dévouement et le sens de l’honneur du commandant. Le champ de bataille va s’ouvrir et la confrontation sanglante avoir lieu. Anna s’enfuit des griffes des miliciens. Les Indiens de la mission décampent, au grand dam des marins français sous les ordres de l’intraitable lieutenant Ferenzci. Yakaïf, dernier Indien fuégien resté à la mission, échappe à ses tortionnaires et les entraîne jusqu’au glacier Avalanche où un « simple grognement de chien suffit à briser la glace millénaire ».
Le 3e tome de Cap Horn est une réussite narrative et formelle car l’histoire est menée sur plusieurs fronts sans perdre sa cohérence et sa limpidité et le dessin, remarquablement mis en couleur, restitue efficacement la tragédie humaine dans les paysages émouvants des confins, à l’extrême pointe sud de l’Amérique. Les Fuégiens, par la connaissance intime de leur milieu naturel, sont étonnants de clairvoyance et d’efficacité. Johannes Orth conserve son aura de prince déchu. Un quatrième et dernier volume, Le prince de l’âme, devrait clore cette série très attachante.
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