[Walking Dead. T. 2, Cette vie derrière nous | Rick Kirkman ; Charlie Adlard]

Flash back : Shane, ex policier et ami de Rick, apporte son aide et séduit Lori, la femme de Rick. Rick est actuellement dans le coma. Retour au présent : Lori crache sur la tombe de Shane. L’abandon d’une nuit a peut-être rendu Lori enceinte. Toute la communauté de survivants le suppose, Rick en tête mais les urgences liées à la survie les poussent dans une fuite en avant perpétuelle avec son lot de rencontres, souvent funestes, parfois salutaires. Ils pensent trouver un havre de paix et un moment de répit en pénétrant dans une zone pavillonnaire enclose de murs et de grilles. Les maisons abandonnées sont bien garnies en nourriture, obsession première des fuyards mais les placards et les caves regorgent aussi de cadavres affamés. Peu de temps après, Carl, le tout jeune fils de Rick, est abattu par erreur lors d’une partie de chasse. Rick est rendu fou par la douleur mais un espoir subsiste de sauver l’enfant alors une autre course contre la montre s’enchaîne consistant à trouver un médecin capable de stopper l’hémorragie et d’extraire la balle. Heureusement, un fermier, Hershel Greene, possédant des connaissances médicales suffisantes peut essayer de sauver l’enfant. Là encore, les choses ne sont pas si simples car, bien que possédant une ferme à l’abri des zombies, Greene retient dans une de ses granges les morts-vivants qui viennent rôder près de chez lui et qu’il capture. Il ne peut se résoudre à les éliminer car son fils fait partie des walking dead retenus. Le carnage ne peut que s’ensuivre. La communauté se résout, contrainte et forcée, à reprendre la route avec des besoins toujours plus pressants, sécurité, nourriture, carburant. Ils pensent trouver le graal en découvrant une prison fortifiée et électrifiée.
Deuxième tome d’une série « salement » prenante, l’histoire connaît des moments forts avec une montée d’adrénaline alors que le suspense va crescendo. Les relations entre les membres de la communauté s’enrichissent et se complexifient, évoluant à mesure des rencontres et des pertes. Chaque personnage est vulnérable. Le scénariste n’hésite pas à planter le poignard de son stylographe dans le récit en faisant disparaître une figure attachante. Personne n’est à l’abri. A chaque nouvelle épreuve, l’humanité de chacun est remise en cause. Rick, Lori, Carl, la famille nucléaire survivant dans un monde décomposé gagne en profondeur et en intensité. Seul le dessin de Charlie Adlard laisse un peu à désirer. Malgré tout, on a envie de lire la suite et rapido presto.

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