Qui a tué Wellington, le grand caniche noir de Mme Shears, la voisine ? Christopher Boone, «
quinze ans, trois mois et deux jours», décide de mener l'enquête. Christopher connaît
«tous les pays du monde avec leurs capitales et tous les nombres premiers jusqu'à 7507». Il aime les diagrammes, les listes, la vérité, les voitures et les aliments rouges, et Toby, son rat apprivoisé. Il excelle en mathématiques et admire Sherlock Holmes. Il n'aime pas le jaune et le brun, les aliments qui se touchent dans une assiette, parler à des inconnus et les histoires drôles, parce qu'il ne les comprend pas. Il ne s'est jamais aventuré plus loin que le bout de la rue, il ne supporte pas qu'on le touche, et trouve les autres êtres humains... déconcertants.
Quand son père lui demande d'arrêter ses investigations, Christopher refuse d'obéir, au risque de bouleverser le délicat équilibre de l'univers qu'il s'est construit. Christopher écrit l'avancée de son enquête dans son journal, découpé comme un livre, dont les chapitres sont exclusivement numérotés avec les nombres premiers. Quant à son histoire, elle est ponctuée de croquis, de plans, de dessins, voire d'équations ! Christopher observe sans interpréter, et ce pragmatisme obsessionnel va se révéler extrêmement efficace : en enquêtant sur la mort du chien, le garçon découvre un secret familial qui déroge totalement à son sens de l'ordre.
Insolite tant dans le propos que dans la structure, ce roman n'est jamais abrupt. Christopher est surdoué et autiste mais à aucun moment le livre ne verse dans le manuel médical. Mark Haddon n'explore pas une particularité mentale, il se sert de cette particularité mentale pour faire une œuvre littéraire. Raconté par la voix très distanciée de Christopher, l'histoire n’en est que plus drôle et touchante.
le cri du lézard
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