Le roman paraît d’abord conter l’histoire d’un jeune homme qui, à la mort de sa mère et sur sa demande, revient au village où elle a vécu pour demander des comptes au père qu’il ne connaît pas. Ce village s’appelle Comala, qui veut dire « lieu sur les braises », autrement dit l’enfer.
Un muletier le guide vers le village, mais rapidement on comprend qu’ il est mort. Les hommes et les femmes que le jeune homme rencontre surgissent et s’effacent ainsi. La vie ne passent que par les voix des défunts. Aucune explication, aucune chronologie : on devine peu à peu que ceux qui parlent sont décédés. Leurs souvenirs se mêlent à leurs hallucinations, dans un village fantôme. « Ce village est plein d’échos… Quand on marche, on a l’impression qu’ils vous emboîtent le pas. On entend les craquements. Des rires. Des rires très anciens, comme lassés de rire. Des voix usées d’avoir trop servi…. »
Le mort autour de qui tourne ce colloque souterrain est celui du titre : Pedro Paramo. Il a été le cacique du lieu. A la mort de son père, c’est un adolescent qui se révèle dur, cynique, rusé, mais aussi maître nourricier d’une terre qui sans lui dépérira. Il s’empare des femmes qu’il veut et leur fait des enfants. Il élimine ses ennemis. Il fait tuer le père de la femme qu’il aime plus que tout, elle devient folle, meurt, alors il laisse aller la terre au néant pour se venger des hommes.
Le destin de Pedro Paramo est occupé par les morts qu’il provoque ou subit. Il l’accepte naturellement.
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