[L'Empereur Julien ou le Rêve calciné | Jacques Benoist-Méchin]
Une belle biographie de l'empereur Julien ,dit l'Apostat, par un écrivain qui aurait mieux fait de consacrer tout son temps à l'écriture que de fricoter avec le panier de crabes vichyste.... passons.
Bio à l'ancienne,certes,mais absolument pas obsolète ; tout est référencé et une bibliographie se trouve à la fin de l'ouvrage.
Alors que l'empereur Constantin avait établi le christianisme comme religion "officielle" et que son successeur de fils Constance avait entériné cet état de fait , Julien, petit fils de Constance Clhore (le père de Constantin, oui je sais c'est pas simple...), décida d'oeuvrer à la résurgence des anciens cultes paiens lorsque la destinée (la mort de l'empereur Constance, donc son cousin) le propulsa à la tête de l'Empire.
Ce qui est le plus interressant , peut-être plus que les "évenements" de la vie de Julien (ses victoires contre les barbares, son rôle de législateur, sa campagne contre le roi des Perses....) c'est l'indécision qui préside a tout ce IV siècle AP J.C . En effet Julien ayant rétabli les anciens cultes paiens et diminué l'influence de la "camarilla" chrétienne, par quel impératif catégorique les siècles suivants eussent-ils du perdurer dans la religion du "Galliléen" ? Pour Benoist -Méchin (qui essaye de redorer le blason de Julien après des siècles de dénigrements chrétiens et qui y réussi très bien), l'explication se résume en une lassitude généralisée qui s'empara de l'Empire dès lors que celui çi,arrivé a sa plus grande expansion et en bute aux invasions barbares,ne trouva plus dans ses Dieux multiples la force de réagir. Les légionnaires de l'armée impériale tout comme la plèbe étaient sensibles au message des "sectateurs du galliléen" ; compassion,charité,amour de l'autre... rien de tout cela dans le culte de Mithra ou de Cybèle...
On peut gloser à l'infini et refaire l'Histoire à satiété ; ce qui est: est ! mais reconnaissons à Julien tout ce que l'historiographie chrétienne s'est évertuée à contrefaire; Il désira sincèrement faire renaître l'héllénisme, ses croyances philosophico-religieuses furent teintées de néo-platonisme (ce qui aurait du plaire aux chrétiens...), ce fut un empereur léttré (nombres de ses oeuvres nous sont parvenues), il ne persécuta pas les "galliléens" (tout au plus détruisit-il quelques églises que ceux çi avaient érigées avec les pierres des anciens temples paiens...), enfin ce fut un grand chef militaire (l'Empire en avait bien besoin....) et lui ne massacra pas sa famille comme Constantin et surtout son fils Constance, empereurs "chrétiens" , parait-il....
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