Pour Benoist-Méchin, "Le Rêve le plus long de l'Histoire" sous le signe duquel il a écrit sept magnifiques biographies, est celui de la fusion de l'Occident et de l'Orient. Et il s'est attaché à célébrer les personnages d'exception à travers lesquels l'Histoire a poursuivi ce rêve. Parmi eux, l'empereur Julien (331-363) qui, estime-t-il, a été submergé sous un tel déluge de calomnies que les effets s'en font toujours sentir, ne serait-ce que par le qualificatif d'apostat accolé à son nom. Ainsi Benoist-Méchin réhabilite-t-il ce "jeune empereur-philosophe qui voulut régénérer le paganisme et aurait sans doute modifié le cours de l'Histoire si, en Mésopotamie, un javelot ne lui avait percé le flanc à l'âge de trente-deux ans" Avec lui mourront à la fois les anciens dieux et l'Empire romain d'Occident et d'Orient. Sans doute l'unité de l'Empire se reconstitua-t-elle trente plus tard sous Théodose, mais elle ne dura qu'un an.