[La sonate à Kreutzer - La Mort d'Ivan Illitch | Léon Tolstoï]
La Sonate à Kreutzer:
Un récit étonnant, car je n'ai pas compris immédiatement les intentions de l'auteur.
J'ai tout d'abord lu avec un intérêt amusé la thèse étrange du vieil homme rencontré dans le train par le narrateur (l'amour n'existe pas, l'homme et la femme font leur malheur et celui de leurs enfants en donnant ce nom à ce qui n'est rien d'autre qu'un instinct bestial, il faut s'abstenir de tout rapport sexuel en dehors de la reproduction) ; puis cet homme se révélant (il faut voir les réactions paranoïaques et violentes que l'auteur relate) complètement fou, j'ai tout d'abord pensé que Tolstoï portait un jugement distancié sur une telle thèse.
La postface m'a révélé un Tolstoï, s'en expliquant, au contraire parfaitement sérieux, et même donnant, dirais-je si je ne craignais anachronisme et dysgéographisme (cherchez pas, je réinvente lexique et syntaxe, aujourd'hui), dans le puritanisme ou l'hérésie cathare, ce que Wikipédia (consulté aussitôt), appelle du mysticisme chrétien anarchiste.
La Mort d'Ivan Illitch:
J'ai pensé tout d'abord qu'il s'agissait d'une duplication du récit précédent, tant j'y retrouvais quelques thématiques, notamment la haine d'un conjoint avec lequel on ne communique pas, et la haine des médecins.
C'est en réalité une nouvelle sur la solitude dans la maladie, la douleur et l'approche de la mort. Par instants, je ne pouvais m'empêcher de penser à "La Métamorphose" de Kafka ; d'ailleurs, on ignore jusqu'à la fin de quoi souffrait Ivan Illitch.
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