Un bon livre de Marc Lambron. Bien dans l'air du temps.
Dans les années 60 Jacques Riviere,journaliste à l'AFP, tombe amoureux fou de la belle Tina ; elle est américaine et tourne des petits roles dans les péplums produits à Cinécitta. La dolce vita... Mais très vite les nuages assombrissent cette idylle franco-américaine; drogue et mal de vivre auront raison du paradis amoureux. Quelques années plus tard nous retrouvons nos deux protagonistes à New York alors en pleine effervescence ,(mouvements de libération, lutte pour les droits civiques, les hippies, le pop art....). Tina est alors une égérie de Andy Warhol et continue de plus belle à s'autodétruire par le sexe et la drogue. Jacques , son amour désormais sans objet (Tina le révoque à jamais en le rendant responsable de sa déchéance), reporte ses sentiments sur la soeur de Tina, Kate.
Résumé ainsi ce roman pourrait facilement passer pour un ersatz de roman de gare; il n'en est rien. En premier lieu l'histoire est vraiment prenante: cet amour fou déchiré ,reporté sur la soeur à la fois aimée et détestée... et puis Marc Lambron en virtuose de l'écriture (parfois cela se "sent" un peu trop...) nous fait survoler 30 ans d'histoire: guerre d'Indochine, Rome années 60, New York, la guerre du Viet-Nam ou Riviere et Kate iront "renaitre". Il y a des passages superbes sur la démesure de cette guerre paranoiaque. Egalement des passages réjouissants sur la Factory d'Andy Warhol....
Seul petit bémol, ce tic ,cette manie , de ponctuer son récit de nom de marques, si possible disparues (lessive Crio, vin Sénéclauze, chocolat Menier... et d'autres), mais celà ,meme si le procédé est un peu systématique, à le mérite de nous bercer de douce nostalgie (je parle bien sur des quadragénaires minimum....).
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