La relecture de ces Histoires extraordinaires (une quarantaine d'années après ma première lecture - parcellaire, si je me souviens bien, je pense n'avoir lu à l'époque que les 4 ou 5 premières histoires du recueil) ne m'a pas procuré autant de plaisir que je l'escomptais. J'ai été surpris par le manque d'unité du recueil – il est vrai que l'écriture de ces nouvelles va de 1832 pour Metzengerstein à 1845 pour La Vérité sur le cas de M. Valdemar – car on passe d'une enquête policière (Le double assassinat de la rue Morgue) à du fantastique gothique (Ligeia, Metzengerstein) en passant par des histoire de pirates (Le scarabée d'or) ou de voyage en ballon carrément loufoque (Hans Pfaall). Cette diversité peut être mise au crédit du génie foisonnant de l'auteur qui a pu inspirer des auteurs aussi différents que Jules Verne, Arthur Conan Doyle ou Henry James. Plutôt que cette variété des genre abordés dans ce recueil, ce qui m'a le plus perturbé dans ma lecture est une sorte de raideur dans l'écriture, un manque d'empathie pour ses personnages, une position théorique de l'auteur comme si ce qu'il écrivait était plus une démonstration d'une thèse philosophique qu'une œuvre de fiction. J'ai trouvé cette lecture un peu trop abstraite à mon goût pour y adhérer pleinement.
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