[Seconde Guerre mondiale. La tragédie d'un siècle | Coquery Michel]

Seconde guerre mondiale. La tragédie d'un siècle. – Coquery (Michel). – Panazol : Editions Lavauzelle, décembre 2012. – Collection Hisoire, mémoire & patrimoine. – ISBN 978-2-7025-1556-3

L'auteur n'est pas un historien professionnel, mais un technicien de l'armement fraîchement retraité, très présent dans la presse locale à travers ses séances de dédicace. C'est d'ailleurs à l'occasion de l'une d'elles que j'ai fait l'acquisition de son livre. Il s'agit d'un ouvrage assez dense : 304 pages en petits caractères (51 lignes par page, environ 90 caractères par ligne).
Dans son premier chapitre, Michel Coquery remonte aux lointaines racines du conflit, la guerre de 1870 (à laquelle il consacre quatre pages). Il évoque ensuite la Grande Guerre, (en dix-huit pages), l'Entre deux guerres (en une douzaine de pages). Le chapitre deux, le plus long, est consacré au cours de la guerre (la Seconde Guerre mondiale). Le troisième chapitre a pour titre « Les lendemains de la guerre », mais sans vraiment faire l'histoire de notre temps. Son sous-titre, « Bilans, analyses, le Monde transformé » donne une meilleure idée de son contenu.
L'auteur a pris le parti d'une forme d'écriture assez inhabituelle. Son livre est une suite de ce qu'il présente comme des notes de lecture dont la longueur peut aller d'une seule ligne à plusieurs pages. Notes « de lecture » n'est peut-être pas toujours le terme approprié. Si le livre se termine par une bibliographie, je la trouve assez courte, et dans sa postface, Michel Coquery indique que le contenu de son livre est « une synthèse de recherches qui ont été glanées à travers la lecture de publications, d'archives officielles, de journaux de marche et d'opérations, auprès de témoins, par l'écoute d'émissions radiophoniques, par la vision de documentaires télévisés, par le suivi de conférences, par des interviews, au cours de colloques, lors de visites de musées, de sites de guerre français et étrangers, d'enquêtes, etc. »
L'auteur ne cache pas qu'il trouve excessive la place faite à la France libre, à la Résistance intérieure et à la Shoah dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, et voudrait en quelque sorte réhabiliter les combattants de 1940 et les prisonniers de guerre (son oncle est mort au cours de la campagne de France et son père a été prisonnier pendant toute la durée de la guerre). C'est une opinion qui me semble tout à fait défendable, mais la faiblesse du livre est ailleurs. Il est en effet très riche en informations, dont certaines étaient parfaitement inconnues de moi, comme le fait qu'Hitler ait projeté la création d'une nouvelle capitale du Reich, Germania. Mais ces informations sont absolument inutilisables, car dépourvues de toute référence bibliographique, et c'est pour moi un vice rédhibitoire.

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