[La terre comme soi-même. Repères pour une écospiritualité | Michel Maxime Egger]
Très belle réflexion sur le lien entre écologie et spiritualité, en particulier le christianisme orthodoxe. Les allergiques à la religion hausseront les épaules et passeront leur chemin. Pourtant, pas vraiment besoin d'être croyant (et encore moins orthodoxe) pour apprécier la réflexion de l'auteur et réfléchir aux pistes proposées pour retrouver la dimension sacrée de la Terre et de la Nature que nous avons toutes deux réduites à un réservoir de biens dans lequel nous puisons sans vergogne.
Face à ce matérialisme réducteur et destructeur, Egger propose une autre forme de connaissance qui se nourrit de la théologie orthodoxe sur l'homme et la création (même si cette théologie sur la nature n'est pas toujours exempte de réductionnisme) pour proposer une transformation intérieure de l'humain qui (re)trouve de nouveaux modes d'être avec la nature et le monde. Ainsi l'homme pourra quitter ce trône sur lequel il se croit placer afin de régner sur l'ensemble des créatures et faire place à une transformation intérieure à même de l'ouvrir à des valeurs moins agressives. Car c'est en transmuant notre désir illimité de possession que nous pourront vaincre nos peurs (en particulier celle du manque) et ainsi retrouver notre place dans ce monde dont nous sommes partie intégrante mais que nous voyons simplement comme un "environnement" exploitable à l'infini.
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