Histoire d’une famille pauvre, en Chine de 1967 à 1989 : du veuvage de l’héroïne, Lala, à sa mort 25 ans plus tard.
Lala a trente ans quand son mari meurt accidentellement. Elle a déjà sept enfants et en attend un huitième.
Les temps sont durs après le désastre économique du grand bond en avant et la Révolution culturelle. Le peuple meut quasiment de faim. Toute le famille Wang se met au travail pour pouvoir ce nourrir, Lala et les enfants.
Lala vit dans une petite ville rurale et ne se sent pas trop concernée par tous ces bouleversements politiques : Elle n’a pas le temps.
Elle doit ruser pour subvenir aux besoins de la maisonnée. Elle refuse pourtant de se remarier avec son beau-frère (instituteur) : elle veut garder sa liberté. De son amant, qui est le père de deux de ses enfants (des jumeaux) elle reçoit des cadeaux qui sont essentiellement des sacs de riz. Elle vend son sang à l’hôpital pour acheter des légumes et un peu de viande. Elle reçoit aussi quelques yuans de son beau-frère qui est toujours très amoureux d’elle.
Tous ces événements qu’elle ignore auront une grande influence sur sa vie et celle de sa famille.

C’est une belle histoire, très émouvante, racontée avec un humour assez caustique.
Lala est une sacrée bonne femme qui empoigne la vie à pleine mains et ne se laisse impressionner par personne. Ce qui la préoccupe avant tout c’est le bien être de ses enfants. Ce n’est pas une mère câline et ces rapports avec eux sont parfois bien difficiles. Ce n’est pas évident d’avoir une telle mère, surtout pour les filles et chacun des enfants à une personnalité bien particulière.
Elle les voit partir chacun à leur tour : l’un dans la folie, l’autre au loin, un troisième à cause d’un mariage au dessus de sa condition, une autre dans un mariage au dessous de sa condition et deux dans la mort.
Alors lala mourra quasiment seule à cinquante cinq ans.

Une vision à la fois réaliste, ironique et cruelle de la Chine pendant vingt cinq ans.

(de nombreuses notes en annexe éclairent divers aspects de la civilisation chinoise et les avatars du régime maoïste)

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J'aime beaucoup Chi Li mais je n'ai pas encore lu celui-ci. Dès que j'en ai l'oocasion, je le lirai.