[Tex. Maxi n° 14, La bête humaine | Gianluigi Bonelli ; Aurelio Galleppini]
Dans une cabane posée dans un no man’s land entre le Texas et le Mexique, deux malfrats font le planton pendant que le boss s’amuse à l’intérieur avec une jeune femme kidnappée, ligotée et malmenée. Il compte bien l’effrayer davantage, la mutiler et la violer avant de la tuer. Malcom Rucker est un meurtrier sadique. Tex Willer survient et remet tout ce vilain petit monde dans le droit chemin, les bottes en avant. La belle est sortie des griffes de la bête humaine et se réfugie dans les bras de son sauveur, l’inoxydable Tex. Tout pourrait aller pour le mieux mais le meilleur des immondes est toujours actif. Tex n’a éliminé qu’une vilaine bébête, la grosse est tapie juste derrière, sur une île des Caraïbes. Attirés dans un traquenard, Tex Willer et son inséparable compadre Kit Carson vont être confrontés à l’authentique bête humaine en la personne d’Arthur Rucker, père de Malcom, un riche propriétaire terrien, esclavagiste et raciste qui s’amuse à pourchasser et faire dépecer par ses chiens les hommes qu’il prend en chasse. Kit, blessé, est laissé pour mort dans le désert. Tex est amené par bateau, pieds et poings liés, à Rucker qui veut venger la mort de son fils. Le ranger va retrouver une ancienne connaissance, Samuel Lee, esclave noir affranchi, qu’il avait autrefois poursuivi, sa tête étant mise à prix pour le meurtre d’un Blanc. Les deux hommes sont enchaînés et voguent sur la même galère. Ils vont faire équipe quand Rucker va leur donner l’occasion de s’enfuir. Le duo va donner du fil à retordre à Rucker, à ses molosses et à ses sbires dont Kurtz, contremaître zélé et redoutable.
Tito Faraci a conçu son histoire sur la trame du film de Irvin Pichel & Ernest B. Shoedsack, « The Most Dangerous Game » (1932) en l’adaptant à l’univers de Tex. Le récit s’emboîte sur plusieurs temporalités avec notamment l’intercalation habile du passé de Samuel Lee. Le dessin de Roberto Diso est dans l’ensemble agréable et lisible car le trait est rarement surchargé. Il pêche assez souvent quant au visage de Tex ainsi qu’au rendu des expressions. La fin, prévisible, aurait pu être mieux travaillée si Rucker, acculé, avait été ramené à un niveau de vieux riche déçu d’avoir raté son entreprise malfaisante, se mettant hors jeu afin d’éviter d’encaisser les mauvais coups, cherchant en vain son parachute doré. Il en prend presque la direction mais dans un ultime sursaut il retrouve l’élan de la bête humaine qu’il est et se fait moucher en conséquence par Tex.
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