[Golden City. T. 9, L'énigme Banks | Daniel Pecqueur, Nicolas Malfin, Pierre Schelle]
Golden City, la ville flottante des milliardaires, a été détruite alors même que Harrison Banks, à bord d’un submersible monoplace, essayait de détruire la « torpille filoguidée capable de couler un porte-avion nucléaire ». Banks allait au devant d’une mort certaine car la destruction de la torpille créerait un souffle meurtrier alentour. Depuis son acte héroïque, il a disparu sans laisser la moindre trace.
Deux années sont nécessaires aux auteurs pour concocter un nouvel épisode de la cité submersible. Le scénario est travaillé dans plusieurs directions. L’histoire n’hésite pas à mettre à la marge le héros pour se centrer sur les personnages secondaires très attachants. Graphiquement, le dessin est précis, soigné, net. Les couleurs travaillées par ordinateur restituent superbement les ambiances aquatiques et solaires. L’étonnement du lecteur provient du heurt qui s’insinue entre un dessin lisse et propre, parfaitement circonscrit, éloigné de la matière rugueuse de la réalité et une violence meurtrière sans concession un peu comme si on entrevoyait le monde réel derrière une affiche publicitaire au dessin léché et aux couleurs pétantes. Bien que le récit soit sans temps mort et dévoile qui est le commanditaire de la destruction de Golden City, l’histoire perd un peu en intensité par rapport au tome précédent et les pistes ouvertes en fin de volume n’apportent guère d’éclaircissements et de résolutions. Un dixième volume est annoncé pour 2013. Il faudra patienter en apnée jusque là.
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