Cette histoire est à la fois touchante et complexe. Touchante par les émotions des jeunes amoureux, par les souvenirs qui ressurgissent bien des années après les faits, par la peinture d'une région marquée par un passé lourd.
Elle est complexe parce que les histoires des résistants ne sont jamais sur le mode gentils / méchants. Et parce que s'il est important de parler de cette période 50 ans après les faits, afin de faire vivre la mémoire, il faut être conscient du fait que les douleurs ne sont pas complètement éteintes.
Bref il s'agit d'une belle histoire qui a en plus l'avantage de bénéficier du trait simple et "populaire" de Benoît Sokal.
A chacun de ses albums je m'étonne d'un fait presque anecdotique : la qualité de sa représentation des animaux, domestiques ou sauvages. Le réalisme très précis réussit tout de même à ce qu'on y voit des émotions. Un tel talent ne peut trouver son origine que dans un amour sincère de la nature vivante.

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