Chronique assez bavarde de la première décennie de Mitterrand au pouvoir. J'espérais en apprendre plus sur l'homme dont ses héritiers se disputent l'héritage idéologique et jouent le jeu de à qui sera le descendant le plus légitimes. Car il faut reconnaitre à Mitterrand une chose, c'est d'être le seul à avoir réussi à fédérer la gauche derrière une seule tête. La sienne.
Depuis qu'il s'est désolidarisé de son parti (après sa réélection en 1988), celui-ci est incapable de désigner un chef qui fasse l'unanimité, ni par son charisme, ni par ses idées, ni par sa rouerie.

Sur le point de la découverte de l'homme, le livre de Giesberg est insuffisant, notamment parce qu'il démarre à la fin des années 70, mais il donne quand même un certain nombre de repères sur Mitterrand et sur les effets du pouvoir sur son comportement, notamment ses dérives monarchiques.

Cependant, à la lumière des mandats des hommes qui ont remplacé Mitterrand à l'Elysée, il m'apparait que cette fonction a transformé tous les présidents de la même manière...à moins que çà ne soit le monde politique, les ors de la République.

Découpage thématique plutôt que chronologique. Intérêt irrégulier. Les chapitres traitant de la dévaluation du franc et du duel entre Mitterrand et Delors sont assez barbants. Ceux traitant du personnage, sa rencontre avec Seguela, ses confrontations avec Chirac, sa fascination pour l'étiquette, le protocole, l'éviction des communistes sont plus intéressants.

En synthèse, ce livre de 1990 est bien documenté et bien écrit mais il est un peu daté et trop long pour un sujet qui tourne un peu en rond.

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