[Tex. Maxi n° 6, Rio Hondo | Gianluigi Bonelli, Aurelio Galleppini]
« Con mucho gusto » dirait le « vieil hibou » de Kit Carson à propos des aventures de « Satanas » soit Tex Willer lui-même, en chair, en os et en muscle. Apprendre l’espagnol dans le Tex est un petit plaisir supplémentaire qui ne se refuse pas. Le dernier opus édité par Clair de lune, Rio Hondo, est à nouveau une belle pépite tirée d’un filon à peu près inépuisable. Le quatuor légendaire, Tex, Tiger, oncle Kit & Kit junior sont au Nouveau-Mexique à proximité du ranch d’un vieil ami, Adam Mac Coy. Tex décide d’aller le saluer mais apprend de la bouche ravissante de la fille du rancher que ce dernier est parti convoyer avec ses cow-boys un troupeau de vaches à destination d’une réserve indienne. En chemin, ils se font agresser par une troupe de bandits. Deux vachers sont tués et Mac Coy est sérieusement blessé. Le troupeau est perdu. Derrière l’agression se dissimule « L’association », des spéculateurs cornaqués par le banquier Charlie Bascomb. Ils veulent coûte que coûte s’accaparer les terres riches et fertiles du Rio Hondo afin d’y installer et développer des activités plus lucratives. Tous les moyens de pression sont bons, meurtres commandités à l’appui mais Mac Coy refuse de céder. Tex va avoir à jouer une partie difficile car le banquier sans scrupule peut graisser bien des pattes velues et vilaines, du shérif aux pistoleros à la solde.
Sur 350 pages, l’histoire de Claudio Nizzi coule d’une source généreuse et le dessin de Miguel A. Repetto, un « maître de l’école classique argentine » selon les mots de Sergio Bonelli, est un régal de tous les instants. Par la finesse des hachures qui modèlent les hommes, les chevaux et les paysages et le savant dosage des aplats de noir qui structurent d’étonnantes scènes nocturnes, le dessin rappelle les œuvres magistrales des grands maîtres américains, Harold Foster ou Alex Raymond. Il est difficile de se détacher d’une aventure des rangers texans dès qu’elle est entamée. L’intelligence, l’audace, la force et l’intégrité des rangers font plaisir à voir et quand un vrai méchant se fait secouer le prunier, le lecteur ne peut qu’applaudir. L’humour n’est pas absent et on s’amuse bien en chemin avec ces compadres. Rien à redire. Suerte, amigos !
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