Julien Sorel, fils d'un charpentier battu par ses frères, est dévoré d'une ambition forcenée. Sa maîtrise du latin et les récits d'un ancien grognard de Napoléon sont ses seuls atouts. Avec le premier il obtient la place de précepteur dans la famille de Rênal. Avec le second, il se forge une ligne de conduite qui l'amènera au plus haut bien auprès de Mme de Rênal.
Pour faire taire les rumeurs, ce jeune ambitieux qui hésite entre la carrière militaire et la prêtrise va s'enfermer dans un séminaire où il s'apercevra que la bassesse des idées y est égale à celle de la haute société.
La seconde partie se déroule à Paris alors qu'il travaille dans la biliothèque du marquis de La Mole où à force de tactiques (l'épisode des lettres emphatiques écrites à la Maréchale de Fervaques est très drôle) il séduira sa fille, la fantasque et altière Mathilde.
Alors qu'il est près de l'épouser, une lettre envoyée au marquis par Mme de Rênal exposant le caractère machiavélique de Julien, vient tout compromettre. Par dépit amoureux envers son ancienne maîtresse, Julien va lui tirer dessus pendant une messe. Il sera condamné à mort mais les deux anciens amants seront réunis pendant ces derniers jours.
Un roman fort et émouvant. Mieux construit que Lucien Leuwen qui reprend le thème de la comparaison de la société provinciale et parisienne.

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En prolongation d'un fil sur les livres qu'on nous impose à l'école.

Celui-ci était à mon programme pour le bac français : à force de ratiociner sur le choix du OU à la place du QUE et autres pénibilités rhétoriques, je suis passer à côté de l'histoire et ce livre m'a franchement rasé.

Il y a un peu d'espoir que je le relise un jour. Ta note m'en donne bien envie.

Je l'ai lu en dehors du cursus scolaire, j'avais 45 ans. A cet âge je pense que l'on peut mieux appréhender "la substantifique möelle" de l'oeuvre.
Et c'est vrai que toutes les ratiocinations sur la "construction" de l'oeuvre que l'on nous inflige aux études en dégoutent plus d'un . "Le rouge et le noir" je l'ai aussi lu comme un témoingnage historique de cette période de la Restauration qui a vu une jeunesse idéaliste partagée entre rêves napoléoniens et réalité d'un retour "à l'ordre ancien" qui ne lui offrait aucun espoir de réussite sociale ; mais c'est vrai que je suis un passioné d'histoire....

Je l'ai lu hors cursus scolaire aussi et l'ai beaucoup aimé (alors qu'on m'a obligée à lire "la chartreuse de parme" en classe préparatoire et que j'ai détesté ce livre - mais l'obligation ne m'a pas dégoûtée des "Fleurs du mal", de "la démocratie en Amérique". C'est amusant j'ai oublié ce qu'était la quatrième).
Mais je suis âgée et quand j'étais au lycée (qui allait de la 6e à la terminale) c'était le début des livres de poche, ce qui fait que nous ne lisions que des extraits d'œuvres (dans le fameux Lagarde et Michard). Parfois cela donnait envie de lire l'œuvre entière, mais nous restions libres. Je me demande si ce n'était pas plus efficace pour donner envie de lire : présenter de très nombreuses œuvres plutôt que d'en étudier une en détail.