J'entre dans l'écriture de Christopher Priest par son oeuvre la plus connue, mais selon mon libraire peut-être pas la plus représentative.
On a affaire à un roman de science-fiction la plus classique. Comme le dit la quatrième de couverture, on est amené par Christopher Priest dans une ambiance "sense of wonder" de manière traditionnelle. Les concepts et le vocabulaire employés ne sont pas du tout abscons. C'est la construction du texte, le scénario qui nous plonge dans un univers qui pourrait être qualifié d'"émerveillement" dans la langue de Shakespeare (j'ai du mal à traduire le mot anglais "experience" dans ce contexte).
La où je trouve que ce roman est fort, c'est qu'il réussit à nous faire accepter des concepts paradoxaux dans un premier temps. Ensuite on ne suit plus les personnages principaux, on reste dans le même monde mais perçu de manière inverse (d'où le titre). Je ne peux pas en dire plus au risque de compromettre la lecture, mais je signale juste que certains thèmes actuels (comme l'épuisement des ressources fossiles, une civilisation occidentale fragile...) apparaissent progressivement et sont finalement la clé du récit. Le roman est sorti en 1974.
En résumé, il s'agit d'un roman pour les adeptes d'Isaac Asimov, Robert Silverberg et dans une certaine mesure de Philip K. Dick. Je ne lui mets pas la note maximale, car je trouve l'écriture parfois un peu "sèche" : il lui manquerait un zeste d'émotion, qui nous ferait passer dans un roman à portée universelle.
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