Elmir est un adolescent algérien, qui va au collège, passe ses samedis après-midi avec ses copains et a la tête dans les nuages quand il est avec Nadia, sa voisine. Bref, une adolescence banale… Jusqu’au jour où les « combattants de l’ombre » commencent leurs attentats.
L’histoire d’Elmir est celle qu’ont connu et que connaissent encore des milliers d’Algériens. L’auteur s’est bien documenté, malgré quelques maigres incohérences et présente un récit bien écrit, sans pathos ni manichéisme. On découvre avec lui la montée du terrorisme dans le milieu des années 90, la peur, le doute (qui est du côté des « barbus » ? à qui peut-on se confier sans risques ? dans quelle mesure peut-on parler et se déplacer comme on veut… ?). C’est d’autant plus difficile pour Elmir qu’il n’a qu’une douzaine d’années et qu’il vit donc très mal les restrictions que lui imposent ses parents et que commandent les circonstances. Bien que né dans un milieu très favorisé, tout n’est pas rose pour lui en ces temps plus que difficiles pour tous les Algériens.
C’est un petit roman jeunesse qui, sans être un chef-d’œuvre, a le mérite de présenter avec justesse une histoire et un contexte proches de nous et pourtant souvent méconnu.
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