Dans un émirat imaginaire qui porte le nom de Dofa, un émirat sans pétrole ni richesses que la puissance impérialiste a épargné, des attentats éclatent. Samantar, qui tient surtout à sa tranquilité (donc à la tranquillité de l'émirat) et mène sa vie paresseusement entre hachich, sexe, promenades et musique. Cette révolution lui semble mettre en péril cette tranquillité et surtout elle est absurde : qui aurait intérêt à faire une révolution dans un pays où les dirigeants sont aussi indigents que le peuple ? le voilà donc qui enquête.
Quels sont les rôles exacts de Tareq le fou, de Hicham le musicien idéaliste, de Shaat l'ami immoral bizarrement déjà sorti de prison, de Ben Kadem le Premier Ministre ? dans cette sorte d'enquête à huis clos, qui compte à peine 10 personnages, chacun a ses raisons d'agir : l'ambition, la luxure, l'amour, la haine, les idéaux. Aucune ne semble trouver grâce aux yeux de Cossery.
Une fois cela dit, j'avoue m'être plutôt ennuyée à la lecture de ce livre. l'impression d'avoir tourné en rond dans le cerveau de personnages sans grand intérêt à mes yeux. Cossery se répète ou alors je ne suis pas sensible à la nuance : L'ironie de la situation, la critique sociale est visible et revient comme un leitmotiv. en fait, malgré des retournements de situation et bien que l'enquête avance j'ai vraiment l'impression d'avoir lu peut être 10 fois la même chose, dans un style certes teinté d'ironie mais qui ne m'accroche pas plus que ça (voire pas du tout). A la longue le traitement des femmes m'a aussi génée (femme enfant, princesse putain, elle ne sont là que pour les plaisirs de notre poignée de personnages masculins). l'ensemble me semble également plein de clichés méprisants sur la société orientale.
C'est le premier Cossery que je lis et cela ne me donne vraiment pas envie de laisser une chance aux autres ouvrages.
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