[Extrêmement fort et incroyablement près | Jonathan Safran Foer]

Ce roman est très émouvant, riche et original.
J'ai beaucoup aimé les rapprochements faits par l'auteur entre les traumatismes provoqués par les attentats du 11 septembre 2001 et le bombardement de Dresde, traumatismes provoqués chez des êtres jeunes subissant une perte irréparable et brutale.
J'ai apprécié ce récit à plusieurs voix où sourdent les émotions de chacun des protagonistes, les efforts qu'ils font pour survivre, chacun à sa manière, les éclairages différents d'un même fait suivant le narrateur.
En revanche je n'ai pas du tout aimé les effets de typographie. Je ne leur ai trouvé aucun intérêt. Je n'ai pas aimé non plus certains effets de style, mélangeant rêve et réalité, rendant la compréhension difficile. J'aurais préféré une présentation plus sobre et plus claire, il me semble que l'émotion y aurait gagné.

Une citation :
"Il nous promit que tout irait bien. J'étais une enfant, mais je savais que tout n'irait pas bien. Cela ne faisait pas de mon père un menteur. Cela faisait de lui mon père."

Commentaires de Gérard :
Un des narrateurs de cette histoire est un enfant de 9 ans, avec son point de vue spécifique.
Son grand-père et sa grand-mère sont les autres narrateurs, et l’auteur a su leur donner des styles très différents : celui de l’enfant (bien que cette technique soit maintenant quelque peu rabâchée) garde ici son charme, sa spontanéité, et les inventions qu’il crée sont souvent pleines d’humour ! En revanche, les lettres des grands-parents, là encore de styles très distincts, sont beaucoup plus graves et pleines d’émotions.
Quelques illustrations originales agrémentent ce roman, mais les innovations typographiques et certains effets de style, même s’ils représentent une prouesse littéraire intéressante, sont effectivement parfois sans grand intérêt.
En tout cas un livre intéressant à connaître !

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