Pardon pour les deux étoiles aux quelques inconditionnels de Ronsard qui peuvent se trouver parmi vous et parmi lesquels je me compte toujours... Elles ne "notent" que le plaisir que j'ai eu à lire ces vers et certainement pas la valeur littéraire du texte, très haute sur "l'échelle de Pritchard".
Ronsard m'apparaît tour à tour, malheureusement pas simultanément, pris par son sujet (river leur clou aux protestants vandales, assassins et calomniateurs), étranglé par l'indignation et désireux de comparer cette secte nouvelle à une hydre, un monstre, etc. Il y a çà et là quelques formules heureuses, quelques confessions personnelles d'une sincérité maladroite (sur lesquelles on le chargea évidemment) qui raniment l'intérêt ; les derniers poèmes en décasyllabes se lisent avec plus de facilité. Sans comparaison fut le plaisir que j'ai eu à relire ses célèbres "derniers vers".
J'ai bien aimé trouver dans le moyen français l'orthographe intermédiaire de certains mots français actuels, et qui atteste alors une étymologie à laquelle je ne pensais pas toujours.
C'est une lecture que je ne recommanderai malgré tout qu'aux curieux motivés et aux spécialistes (de lettres, d'histoire, de théologie...).
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