Dans un petit collège de l'Est de la France, une jeune enseignante se morfond. Isolée au fin fond d'une province revêche, où gens et paysages sont pareillement gelés, elle s'interroge : où est la liberté qu'elle s'était promise ? où sont les joies de la profession ? où se trouve l'avenir ?
J’ai lu ce roman avec une attention toute particulière puisque je suis une jeune enseignante, tout comme la narratrice. Je l’ai lu la semaine avant la rentrée, ça n’était peut-être pas l’idée du siècle, puisqu’on ne peut pas dire que tout soit rose pour l’héroïne et j’ai parfois tendance à m’identifier aux personnages des romans que je lis !
Françoise Grauby raconte (ou romance, on ne peut savoir, mais en tout cas ça sonne « vrai ») ses débuts dans l’enseignement et les multiples obstacles qu’elle rencontre.
Elle est forte, car son expérience n’a rien de facile, elle est franchement isolée. Ce qui est intéressant, c’est l’angle de vue : la narratrice raconte son expérience mais surtout son ressenti. On voit comme elle évolue, comme elle passe de l’angoisse à un comportement vindicatif, jusqu’à trouver une certaine forme de sérénité (relative, hein).
Je pense que ce récit peut toucher un lectorat assez large et pas uniquement ceux qui sont liés de près ou de loin au système éducatif et scolaire. Françoise Grauby nous raconte son parcours, il se trouve que c’est celui d’une prof, mais c’est avant tout celui d’une jeune femme qui doit apprendre seule à devenir adulte et à construire sa vie.
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