Ce sixième tome de la chronique des Pasquier se présente comme un recueil de lettres de Laurent à Justin dans lesquelles il raconte sa vie de chercheur en biologie, préparant deux thèses, sous la direction de deux maîtres.
Ces maîtres sont des hommes de grande intelligence et des savants reconnus, mais la jalousie de l'un pour l'autre conduit à une guerre mesquine et sans pitié.
Ce livre présente une dimension historique : quelle évolution la biologie a faite au cours du vingtième siècle ! Nous assistons ici à ses débuts, juste après les travaux de Pasteur.
Mais il présente aussi une dimension intemporelle : déjà, un des maîtres de Laurent s'en plaint, le chercheur, quand sa carrière progresse, doit consacrer de plus en plus de temps à la gestion et l'administration.
Et la nature humaine ne changeant pas, les problèmes de rivalités et de jalousie entre scientifiques de haut niveau restent malheureusement d'actualité.
Deux citations :
"On ne choisit pas sa famille.[...]Je commence à comprendre qu'on ne choisit pas non plus ses amis.[...]Pour ma consolation, je crois que l'on choisit ses maîtres."
"Comme nous avons échoué, le Désert" (il s'agit du Désert de Bièvres, objet du tome précédent) "prend dans notre esprit des couleurs délicieuses.[...] En y songeant je me demande ce que pouvait être le paradis perdu. N'est-ce pas parce qu'il fut perdu qu'il est devenu paradis ?"
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