Quentin Corval a une maîtresse - Louise - et un frère - Gilles. Louise annonce à Quentin que Gilles et elle vont partir en Amérique, se marier. Colère, orgueil, dépit amoureux...: il lance alors qu'il s'en va aussi. A Tahès. Une ville hors d'Europe. Une ville poisseuse. Une ville écrasée de lumière et de tristesse. Les étrangers (comme Quentin donc) y vivent sur le Ring, sorte de quartier surélevé qui les isole de la ville des indigènes. Quentin vivra une lente mais inexorable dérive. Les rapports humains avec ses collègues, les voisins, la ville sont superficiels et il s'enfonce, sans soubresauts, sans cris, sans larmes. Ecrasé par la ville et son incapacité à lui à avoir envie.
Une écriture sèche et qui m'a accrochée jusqu'à la fin de ce roman. Une action réduite au minimum et qui laisse la place à cette vie qui s'effiloche, sans coups d'éclats, tout en douceur-douleur.
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