Ce dont dispose Paula pour retracer la vie de Paddon, qui vient de mourir, ce sont des bribes de souvenirs. Quelques notes presque illisibles. Et un amour sans faille pour ce grand-père qu'elle a pourtant peu connu.
Dès les premières pages, j’ai été frappée par l’écriture de Nancy Huston : elle a vraiment un style à part ! Généralement, les auteurs un peu trop créatifs du point de vue de la forme me dérangent, je n’aime pas les trop grandes libertés avec la langue (petite digression : j’appréhende à ce sujet de lire « verre cassé » d’Alain Mabanckou !).
Mais là, c’est une écriture vraiment très agréable ; elle sort des sentiers battus tout en n’étant pas totalement loufoque, et je trouve que ça contribue à toucher vraiment le lecteur.
L’histoire elle-même est assez prenante. C’est curieux de voir que la narration se fait à la première personne du singulier, et pourtant on ne sait rien de cette Paula. On est, comme elle, obnubilé par Paddon.
C’est drôle comme on s’intéresse à la vie de ce type qui a finalement plein de petites et grandes bassesses. J’ai trouvé ça finalement assez fouillé, en tout cas j’ai apprécié. Je ne suis pas devenue une super méga fan de Huston, mais je la relirai avec plaisir.
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