Goetz cherche à être le Mal absolu, il trahit, il massacre, il blasphème. Un prêtre poussé à la trahison lui donne à entendre qu'il a perdu d'avance la singularité dans le Mal et qu'il serait autrement plus inhumain de faire le Bien.
Le pari est lancé pour le courant d'une année.
Cette pièce soulève non seulement les questions du Bien ou du Mal, de la tentation induite par le Diable ou de la volonté de Dieu (et de sa présence ou de sa voix) mais aussi, de manière récurrente, de la question du pouvoir, reposant apparemment sur le charisme et l'imposture. Les personnages sont des désespérés à la fois fourbes et sincères. Je n'en reviens pas que cette pièce n'ait été écrite qu'en 1951 ; elle exprime la désillusion de la démocratie (au sens propre, hein, c'est-à-dire au sens utopique du terme) et de l'entente humaine pour la paix.
Relecture du 26 juin 2016
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