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[Bois-Maury. T. 13, Dulle Griet | Hermann]
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Franz



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Posté: Lun 14 Mai 2007 16:38
MessageSujet du message: [Bois-Maury. T. 13, Dulle Griet | Hermann]
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Le tome 13 de Bois-Maury, la bande dessinée de Hermann et Yves Huppens, quasi monochrome en camaïeu gris, aurait pu être une énième réussite du maître du 9e art mais voilà, l’histoire s’enfonce dans la grisaille… de la platitude. Il n’y a probablement rien à attendre de fécond entre l’union du père et du fils. Ainsi soit-il ! On dirait que Hermann accepte sans maudire le corset des mots d’un scénario inepte. On assiste, impuissant, à l’émasculation d’un talent fou mais Yves H. n’est pas responsable de tout. Il a simplement pris le train en marche. Il besogne dur mais rien n’y fait. Le duo ne fonctionne pas. L’histoire est incompréhensible. On ne saisit pas ce que vient faire le chevalier de Bois-Maury avec Dulle Griet. Il n’est qu’un prétexte laborieux destiné à recoller les morceaux mais on s’y perd. Dulle Griet imagine l’histoire de Margot la Folle peinte par Bruegel l’Ancien vers 1562. D’ailleurs le peintre se promène dans la bande dessinée et donne la réplique finale. Hermann multiplie les clins d’œil au grand maître flamand. La tour du bourg finit par devenir l’antre de Moloch. On pense aussi aux Chasseurs dans la neige à travers les paysages d’hiver de la BD. En dépit d’une mise en page sans cesse dynamique et inventive, de cases parfois époustouflantes, le trait du dessin se dilue dans la couleur directe. Les visages et les corps se tordent à la limite de l’humain : le prévôt Titelman a une face de rat, le personnage encapuchonné possède une fourrure dorsale, le voisin cupide Kleinbier a une gueule de dogue. Alors que Margot la Folle symbolise l’avidité dans le folklore flamand, elle se métamorphose ici en une femme éperdue d’amour, littéralement possédée. On n’adhère jamais à l’histoire. Les comportements des personnages sont ridicules à l’exemple du réchauffement de Bois-Maury par la fille de Margot ou encore de la transformation instantanée de Toone lorsqu’il revêt la cape magique de Hugo. On nage dans la confusion à l’image de l’oiseau qui hante le récit. Il ne s’agit pas d’une orfraie mais d’une chouette effraie et la dame blanche n’a rien d’un oiseau du diable. L’orfraie est en fait le pygargue à queue blanche, rapace rare et diurne. Plutôt que de pousser des cris perçants… d’effraie, on ne peut que se résigner dans un concert de soupirs, hélassss !

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