Après la mort de ses parents alors qu'il n'avait que huit ans, le jeune narrateur a passé trois années de sa vie aux côtés de son grand-père qui tenait le café de l'Excelsior dans une petite bourgade de l'est de la France (un bistro étriqué portant le même nom que celui beaucoup plus prestigieux et réputé de la Grande Ville voisine que les lecteurs de la région connaissent bien).
À travers le regard innocent et candide du jeune garçon, le récit permet de parcourir ces quelques années auprès de ce grand-père qui arrangeait le monde à sa façon pour lui plaire et le consoler. Des moments de vie gonflés de bonheurs bien simples parfois maladroits mais d'une intense sincérité « avant qu'un sbire à lunettes, étranglé dans le col amidonné d'une mauvaise chemise, ne décidât qu'au nom de la protection de l'enfance ma place était plutôt dans une morne et catholique famille d'accueil que dans un lieu de perdition liquide. »
Ce récit est une exhortation à la nostalgie mélancolique avec des mots d'une grâce d'une justesse telles qu'ils frappent directement à la porte des émotions. Ce tout petit livre, un des premiers de l'auteur, reste indubitablement pour moi le plus fort. La puissance du texte repose largement sur la tendresse qui lie le grand-père à son petit-fils au-delà de l'avis des institutions.
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