Rook Ashover est tiraillé entre quatre femmes : sa mère, qui voudrait le voir marié et donné une descendance à la lignée des Ashover ; Lady Ann, sa cousine, qui aspire a devenir Mme Ashover ; Netta Page, sa maîtresse ; et Nell, la femme du pasteur qui lui voue une adoration sans bornes. Mais surtout et avant tout il est lié à son frère Lexie, gravement malade et dont la vie et menacée.
Des personnages écorchés, tourmentés par leurs pulsions contradictoire, écartelés entre passion et culpabilité, des descriptions minutieuse et presque mystique de la nature, du romanesque désuet distillé par un style grandiloquent, par exemple
«la prédominance du jaune pâle sur toute autre couleur donnait au fragment d'espace encadré par la porte ouverte une apparence d'obsèques solennelles, comme si le corps archaïque et nu de la terre était recouvert d'un suaire de givre doré» ou encore
«le temps acerbe ressemblait à un vieil ébéniste allemand, venu de Nuremberg ou de Rothenburg, ciselant de son instrument de fer, entre ses doigts osseux, une forme en volute qui serait comme l'essence platonique ou l'émanation spirituelle d'un végétal pétrifié par le gel dans la Forêt-Noire» et enfin
«comme des cadavres d'enfants royaux tués au cours d'un holocauste sacré, enveloppés dans des linceuls d’or, les lentes strophes gnomiques, mélancoliques comme des litanies, que murmurait la voix profonde et hiératique de Lexie, s'enfoncèrent dans les flots du temps et disparurent à jamais».
Disons donc que le “charme” de ce livre ne m'a pas atteint...
le cri du lézard
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