Si c’est un homme de Primo Lévi rapporte l’histoire de l’internement de l’auteur dans un des camps de travail annexe à Auschwitz de décembre 1943 à janvier 1945. On le suit de sa déportation à sa libération dans toute l’horreur des camps.
Primo Lévi tente de résumer les souffrances qu’il a connu lors de cet internement par les trois principaux maux dont souffrait les prisonniers à savoir la faim, le froid et la fatigue. Primo Lévi nous offre cependant un témoignage d’une volonté de vivre alors même que les allemands tentaient de déshumaniser les prisonniers en les assimilant à des bêtes. Mais Lévi a cherché dès son arrivée à conservé son état d’homme et c’est cette résistance, que bien peu ont pu mener à cause des traitements subis, qui lui a permis d’échapper à la mort.
Le récit que nous fait Lévi est plein de justesse puisqu’il parvient à évoquer l’horreur sans jamais s’y complaire, sans jamais virer dans le cynisme ou tomber dans un pathos extrême. C’est un récit qui est juste puisque l’auteur y dénonce les monstruosité d’une idéologie et le sadisme d’un individu tel qu’Hitler sans pour autant désirer une vengeance. Lévi ne cherche pas à crier, ni à insulter les allemands mais plutôt à ce que le lecteur se révolte de lui-même contre ces absurdités. Il dépose à la manière d’un témoin en s’en tenant aux faits. La substance du texte de Levi tient dans une description très méthodique, presque clinique, de l’horreur d’un Lager à travers la vie quotidienne d’un détenu. L’histoire est donc traitée avec une absence de véritables sentiments, sans épanchements ni éléments superflus. Et c’est ce qui à mon avis en fait sa force.
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