Berlin, à 4h45 ce matin là, Thomas Wanninger quitte sa mère. Il part pour Israël, le Kibboutz Broshim, y faire un volontariat de six mois. Son but inavoué : trouver dans les archives du mémorial de Yad Vashem des témoignages permettant de savoir ce qu'a fait son grand-père, soldat réserviste sur le front de l'Est, disparu pendant la guerre. Un peu plus tard ce même matin au Kibboutz, Vera Brodsky, Ukrainienne arrivée au Kibboutz il y a trois ans s'apprête à aller le chercher à l'aéroport. Il y a aussi Baruch Ben Tov, rescapé des camps, les amis, et la famille de ces deux jeunes gens.
L'auteur, en passant de l'un à l'autre nous permet de découvrir l'histoire personnelle de chacun, emplie d'émotions et de tristesses. L'avion s'envole, vole et atterri. Le bus 9 de Jerusalem à l'aéroport arrive. Les deux jeunes gens se voient, se présentent, remontent dans le bus et
S'ensuivent une cinquantaine de pages d'un réalisme éprouvant, description des lieux, du bus carbonisé, des fiches d'entrée des patients aux urgences, description des séquelles physiques et psychologiques, extrait de journaux radio.
Eprouvant, mais salutaire.
ne pas chercher dans ce roman qui se défend plutôt pas mal, une explication ou une restitution du conflit israelo-palestinien. A vrai dire le conflit est assez peu présent, il est là mais c'est un peu comme si les principaux personnages ne s'y intéressaient pas ou peu. C'est plutôt comme si on avait le point de vue d'étrangers à la situation, conscients de la situation, mais qui mènent avant tout leur vie quotidienne sans vraiment s'interroger et en ne pensant pas qu'un jour ils peuvent en être les victimes (mais c'est peu être le cas de beaucoup d'israéliens ?). le roman n'est donc pas aussi équilibré qu'Une Bouteille dans la mer de Gaza, par exemple, mais ça ne m'a pas gênée. Bien au contraire, il fait contrepoids au témoignages du drame palestinien.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]