Après « Balzac et la petite tailleuse chinoise », après « le complexe de Di », le nouveau roman de Dai Sijié nous entraîne à nouveau vers cette Chine époustouflante, campée entre passé et modernité, aux accents parfois mythiques, d’autres fois franchement kafkaïens.
J’ai eu au début un peu de mal avec la longue introduction historique du vieux professeur « Dictionnaire vivant de la cité interdite ». Cette introduction se révèle toutefois un éclairage indispensable pour le reste du roman et je l’ai entièrement relu à la fin.
Cette quête, transmise de père en fils, du fragment disparu d’un rouleau de soie, sur lequel est peint dans une langue oubliée « le tûmchouk » la fin d’un sutra bouddhique qui commence par « Par une nuit où le lune ne s’est pas levée » fil conducteur de ce roman plein de péripéties et de personnages vraiment pas ordinaires.
Tûmchouk est aussi le nom de l' amoureux de la narratrice.
Je n’en dis pas plus car il y a aussi la note de Frama et il faudra bien que vous découvriez par vous-même ce beau roman sur l’histoire de la Chine du bouddhisme et des langues perdues ou oubliées.
La langue française dans laquelle écrit Dai Sijié est elle-même magnifique et d’une grande poésie.
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