Le livre a été écrit en 1917 par un chirurgien qui voulait témoigner de la souffrance, de la misère et aussi du courage des blessés, des martyrs de la Première Guerre Mondiale.
Il évoque assez brièvement l'état du service médical français : le temps de soigner deux blessés, il en arrive vingt nouveaux, comment ne pas avoir peur de son jugement et de sa capacité à accomplir les gestes nécessaires après trente-six heures d'interventions non-stop.
C'est surtout sur l'état physique et le moral des blessés qu'il se penche, sur l'angoisse que représente chaque changement de pansements... Chacun réagit avec son tempérament, sa capacité de résistance à la douleur.
Comment ne pas être touché par ce soldat pudique qui demande au médecin de panser sa jambe fracassée sans ôter sa chaussure "à cause des odeurs de pied" ou ce blessé qu'on vient d'amputer d'une jambe quelques jours plus tôt et à qui on doit annoncer que l'autre jambe doit aussi être sacrifiée et qui "préfère plutôt mourir" ?
Mais même en enfer, il y a parfois de l'espoir...
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