Liberté conditionnelle.
Reprendre Libertad bajo palabra (1960) du grand poète mexicain Octavio Paz (1914-1998), devenu en français Liberté sur parole alors que « Liberté conditionnelle » correspondrait à une traduction littérale, c’est s’immerger dans l’œuvre poétique de jeunesse de l’auteur et prendre un bain de vigueur car rien ne semble pouvoir gangréner la parole du poète.
Paz a su tisser des liens d’amitié, notamment en France, dans son parcours de vie mouvementée. Son ami Claude Roy a superbement préfacé son maître recueil. Benjamin Péret (1899-1959), poète surréaliste fasciné par l’art maya traduira le magistral poème « Pierre de soleil » [Piedra de Sol] (1957) inclus dans le recueil et conçu dans un mouvement circulaire inspiré par le mythe mésoaméricain du Serpent à plumes (Quetzalcoatl). Les éditions Gallimard publieront en 1966 dans la collection « Poésie du monde entier » une première mouture basée sur l’édition espagnole de référence, celle de 1960. En 1971, Gallimard y adjoindra « Pierre de soleil » selon l’édition hispanique de 1968 retravaillée par le poète. 75e volume de la collection « Poésie », l’œuvre est régulièrement rééditée pour le plus grand bonheur des aficionados qui se renouvellent au gré du temps, touché par la grâce d’une conscience en mouvement soutenue par une parole exigeante.
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