Eva, 32 ans, ne donne plus aucune nouvelle, elle a déserté son appartement et son boulot. Sa mère déclare sa disparition à la police. Les recherches sont menées par Lipsky, un policier débutant. L’enquête le mène sur les traces d’un loueur de piano qui dissimule certains faits : il a rencontré Eva juste avant sa disparition, il l’a emmenée dans sa camionnette, et puis après ? Le vieux voisin de la maman d’Eva, à Eupen, n’est pas très clair lui non plus Et Eva elle-même s’est montrée incohérente et imprévisible. Finalement, tous les protagonistes de ce roman détiennent une part d’ombre.
Jusqu’à la fin du roman, Armel Job nous tient en haleine. La vérité se déroule au gré de notre lecture, mais l’auteur prend grand soin de nous faire percevoir sa relativité. Pas de solution toute faite, le réel est épais et polymorphe et les questions sont bien posées : Un policier agit-il toujours en conscience ou est-il tenaillé par le plaisir du chasseur ? Quelles sont les relations entre le sauveur et la personne sauvée ? Quel rôle joue l’aveu de la faute dans le cheminement personnel ?...
J’ai beaucoup aimé ce roman aux accents simenoniens : le ton est juste, l’intrigue bien construite, le style alerte.
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