[Tex : Romanzi a Fumetti. 8, Cinnamon Wells | Chuck Dixon ; Mario Alberti]
Cinnamon Wells.
L’ex capitaine Bowles et sa bande de desperados investissent la banque de Cinnamon Wells. Dans leur fuite pétaradante, le shérif se trouve mortellement atteint. Barry, l’adjoint, décide de monter une expédition pour retrouver les bandits mais les villageois hésitent à s’engager à son côté car ils le jugent inexpérimenté, aussi déterminé soit-il. Tex Willer, apparu opportunément, s’engage à mener la troupe. A l’approche du désert, les hommes rebroussent chemin alors que Tex et Barry continuent vers un point qui semble être celui du non-retour.
Le scénariste américain Chuck Dixon accepte sans complexe de se coltiner avec le mythique ranger des éditions Bonelli. Familier de l’univers des comics et des super-héros (Conan, Batman, The Punisher), il reprend haut la main le cahier des charges et concocte une histoire dense, efficace, jouant avec les codes, avançant sur les marges jusqu’à une chute sans appel en une ultime planche exceptionnelle. La principale difficulté des albums cartonnés en 50 pages couleur consacrés aux aventures qui se sont déroulées dans la jeunesse de Tex Willer tient au format même qui induit un traitement lapidaire et prend le contrepied de climats qui s’installent habituellement sur plusieurs centaines de pages par histoire. Mario Alberti est un dessinateur virtuose au trait vif et précis. Même si le lecteur féru de la série peut quelquefois tiquer face au visage esquissé et approximatif du ranger texan, il ne peut que s’enthousiasmer des trouvailles visuelles et se trouver entraîné dans la dynamique des cadrages et le graphisme expressif de l’artiste transalpin. La mise en couleur de Matteo Vattani est superbe et restitue à merveille les ambiances crépusculaires.
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