[Marshal Bass. 3, Son nom est Personne | Darko Macan ; Igor Kordey]
Pour quelques mollards de plus.
Entre un jeune métis à la recherche de son identité et la fille ainée du Marshal Bass en quête d’amour, la fuite se joue sur la partition d’une fugue inachevée. La mère se lamente du départ brutal de sa fille et le père enfourche son cheval afin de retrouver des présupposés amants impossibles. Dans l’aventure, surgiront moult personnages truculents aux visages grimaçants, de l’énigmatique Doc Moon au vieil Indien et ses trois fils, caïmans des grands chemins jusqu’au fils du planteur Defoe, pathétique gandin sous toque.
Le 3e tome de Marshal Bass ne joue plus en catimini sur le registre parodique bien que le titre fasse référence à celui d’un western spaghetti. Paternité, identité, amour, le tout contrarié par les aléas de la vie et les comportements de l’existence mènent l’histoire en toile de fond. Âpre et sombre, le volume se lit d’une traite comme on avale un alcool fort. Les graphisme, découpage et cadrage d’Igor Kordey sont toujours remarquables. La double-page muette est un point fort visuel. La mise en couleur de Nikola Vitkovic rehausse l’ensemble, délivrant des ambiances expressives tout en nuance sans jamais nuire au dessin. Le trio croate réalise un nouvel opus tenu et réussi d’un bout à l’autre.
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