Devant une interview télévisée de François Cheng, on se retrouve à écouter, ébahi, un vieux sage chinois de la dynastie Han qui aurait trouvé le moyen de franchir les frontières de l'espace-temps pour venir distiller dans un français étonnamment subtil les leçons d'une sagesse oubliée et pourtant si nécessaire. Qu'il vienne ici nous parler d'âmes errantes qui ont le pouvoir de dialoguer avec une personne aimée, restée parmi les vivants, n'est donc pas pour nous surprendre. Nous respirons ce texte et communions par l'esprit avec ses trois principaux personnages, deux hommes et une femme, qui en des temps très troublés ont su inventer une façon se s'aimer à trois et d'être plus fort que la barbarie et la mort. C'est un texte court qui n'a peut-être pas le même souffle que "Le dit de Tianyi" ou "L'éternité n'est pas de trop" mais qui porte néanmoins la marque de ce maître des mots qu'est François Cheng.
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