La Conscience de Zeno est le dernier des trois romans qu'a écrits Italo Svevo. Il fut publié en 1923 et apporta enfin la célébrité à son auteur grâce notamment au soutien que lui apportèrent des écrivains comme Valery Larbaud et James Joyce. Ce dernier a connu Italo Svevo en 1907 lors d'un séjour à Trieste où Svevo (de son vrai nom Ettore Schmitz) fut son élève et ami. Joyce en fit quelques années plus tard l'un des modèles du personnage Leopold Bloom de son roman Ulysse.
La conscience de Zeno est un des tous premiers romans à parler de psychanalyse. Svevo en fait même le ressort du livre puisque c'est sous l'injonction de son psychanalyste que Zeno, le narrateur, entreprend de coucher par écrit (hum...) quelques années de sa vie. Même s'il ne s'agit pas à proprement parler du récit d'une psychanalyse, on peut considérer que cela s'en rapproche. Mais cela n'est pas le seul intérêt du livre : plein de finesse et de naïveté à la fois ce personnage de Zeno est un formidable conteur de sa propre vie, de celle de son entourage et la société dans laquelle il évolue dans cette ville Trieste, à la fois ville-carrefour du commerce européen de l'époque et ville dont le déclin est proche. C'est pour moi un livre formidable que je me promets de relire un jour.
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