Ce roman a beau aborder des thèmes qui me sont chers comme la littérature, la critique littéraire, l'importance pour un écrivain de ses lecteurs et plus précisément "du" lecteur privilégié mais aussi la folie, la schizophrénie, ou encore l'homosexualité, je n'ai pas été vraiment séduit. Un jeune anglais prépare à Cambridge une thèse sur Paul Michel, un écrivain français marginal (bien qu'ayant obtenu le prix Goncourt), fervent admirateur de Michel Foucault et qui n'a rien publié depuis une dizaine d'années. Il fait la connaissance d'une jeune et brillante universitaire, germaniste, qui le persuade de se rendre en France pour tenter de retrouver la trace de ce Paul Michel, en commençant par le service psychiatrique de l’Hôpital St Anne à Paris où l'on sait qu'il a été interné après une crise de démence.
Si ce roman peut paraître ambitieux en ce qui concerne les thèmes explorés, sa trame me paraît en revanche trop simpliste, tous les événements s'enchaînent miraculeusement pour mener à la résolution finale. La rencontre entre les deux principaux protagonistes me semble cousue de fils blancs et l'on a du mal à faire le lien entre cette bluette psychopathologico-littéraire et les travaux de Michel Foucault. Même en mettant de côté cette référence foucaldienne, il n'y a hélas pas grand chose à se mettre sous la dent.
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